Bienvenue dans la carte 4 : « AUTONOMIE : ENGAGEMENT ET PÉDAGOGIES ACTIVES »
Vous êtes ici au module 4 du parcours d’auto-formation, Nous vous proposons une thématique ambitieuse au programme de cette carte : l’engagement des élèves. #confiance #tupeuxlefaire #c’estparti
Précisons tout d’abord qu’on parle ici de l’engagement dans les apprentissages – une notion intimement liée à la motivation et au plaisir d’apprendre des élèves, et pas de l’engagement citoyen. Si la plupart des enfants sont disposés à apprendre quand ils entrent à l’école, certaines stratégies stimulent cette prédisposition. Les pédagogies actives en font partie.
La notion des pédagogies actives recouvre un monde bien complexe : les pédagogies Dewey, Montessori, Freinet… Diverses approches co-existent : apprentissage par étude de cas, par résolution de problèmes, élèves-chercheurs… Toutes ces approches ont en commun d’être centrées sur les élèves en partant de leurs besoins et en les rendant acteurs.
Mais comment initier et valoriser les prises d’initiative des élèves ?
Motiver les initiatives ne se fait pas du jour au lendemain, cela demande au préalable un travail sur le climat de classe, la coopération… Thématiques travaillé dans les autres cartes de cette auto-formation Bâtisseurs de possibles. Si vous ne vous sentez pas prêt.e, rendez-vous dans les cartes précédentes !
Mais avant tout, il s’agit d’un état d’esprit. En effet, il est nécessaire que l’enseignant.e « lâche prise », et entre dans une posture qui laisse de la place aux idées et aux envies des élèves, afin de leur permettre de les concrétiser.
Cela ne signifie bien sûr pas qu’ils font ce qu’ils veulent ! Encore une fois, le rôle de l’enseignant.e, de l’adulte, est de garantir le cadre, un cadre de confiance qui permet l’expression des idées mais aussi trace les limites pour le bon fonctionnement du collectif et permet par ailleurs de tisser des liens entre les idées des élèves et les apprentissages.
L’objectif final reste avant tout de favoriser les apprentissages des élèves, bien sûr ! Nous faisons en effet avec vous le pari – et nous ne sommes pas les premiers à le faire… – que des enfants qui se sentent pris en considération, voient les liens entre l’école et le monde réel, trouvent du sens et sont actif.ve.s dans leurs apprentissages sont des élèves plus heureux.ses… et surtout qui apprennent mieux !
Alors, c’est parti !
Comme au sein de chaque parcours, on commence par des quizz pour se mettre dans le bain, on poursuit par une vidéo de synthèse des apports de la recherche, suivie par non pas une, mais trois vidéos de témoignages d’enseignants membres du réseau et d’Isabelle Peloux : la première et la troisième (celle d’Isabelle) sur cette question de la posture que nous venons de soulever, la seconde sur le rapport au temps que cela implique. Enfin, on s’intéressera aux conséquences du manque d’implication des élèves dans l’étude de cas.
Quant à l’outil associé à cette carte pour s’initier ou enrichir sa pratique des pédagogies actives, il s’agit d’une idée toute simple mais dont les résultats peuvent être bluffants : découvrez l’outil « Banque de questions ».
COMMENCEZ LE QUIZZ 1 : PÉDAGOGIE ACTIVE : KÉZAKO ?
Le terme de pédagogie active, ou l’injonction de tout faire pour rendre l’élève acteur de ses apprentissages est aujourd’hui presque devenu un lieu commun en pédagogie…
Mais qu’est-ce que cela veut dire exactement, « pédagogie active » ? Sélectionnez dans la liste suivante l’élément qui est réellement au cœur de cette approche pédagogique :
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COMMENCEZ LE QUIZZ 2 : QUE DISENT LES NEUROSCIENCES ?
Nous nous sommes pour l’instant tenus aux sciences de l’éducation pour définir les différents aspects des pédagogies actives. Que disent les neurosciences sur cette question de l’activité des élèves ?
Stanislas Dehaene, chercheur en sciences cognitives et membre du Collège de France, a forgé un modèle autour de ce qu’il appelle les 4 piliers de l’apprentissage :
- L’attention
- L’engagement actif
- Le feedback, ou retour d’informations
- La consolidation
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L’APPORT DE LA RECHERCHE : ENGAGER LES ÉLÈVES
On parle de plus en plus de pédagogie active, de pédagogie de projets, d’engagement des élèves… Qu’entend-on précisément par là ? Réponse dans cette vidéo animée de trois minutes, qui synthétise l’état actuel de la recherche en sciences de l’éducation.
Vidéo réalisée avec le concours de Catherine Reverdy, Chargée d’étude et de recherche à l’Institut français de l’Éducation (ENS de Lyon).
En savoir plus
Pour celles et ceux qui souhaiteraient en savoir plus, nous avons compilé les apports de la recherche en sciences de l’éducation et en neurosciences. Ce document d’une vingtaine de pages est une synthèse des apports de la recherche scientifique sur le thème de l’engagement actif dans les apprentissages. Découvrez-les !
Télécharger et imprimer l’affiche qui résume la vidéo
TÉMOIGNAGE DES PERSONNES RESSOURCES DU RÉSEAU: ACCOMPAGNER LES ÉLÈVES PAR ISABELLE PELOUX
Isabelle Peloux, fondatrice de l’Ecole du Colibri, partage avec nous son cheminement pédagogique – ses déclics sur sa posture d’enseignante et sur sa vision de l’école – qui l’ont menée vers sa propre pédagogie à la « Isabelle Peloux » qui laisse beaucoup de place à l’autonomie des élèves.
Voici le récit d’une scène qui aurait pu se dérouler dans de nombreuses écoles… Soyez attentif.ve à la réaction des élèves et de l’enseignante, et donnez votre avis dans les commentaires en dessous de cette description.
Michael est enseignant depuis plusieurs années dans une école élémentaire de la région parisienne. Il est en charge d’une classe de 25 élèves de CE1 qu’il trouve relativement structurés et scolaires. Cette année, il a décidé de consacrer un temps plus important aux sciences.
Pour chaque leçon, il a multiplié les recherches afin d’avoir un maximum d’informations pour étayer ses cours. Il apprécie les leçons bien structurées qui permettent d’avoir des traces écrites très claires pour les élèves. Sa première leçon a porté sur l’observation du vivant avec un élevage d’escargots. Il a rassemblé tout le matériel nécessaire et a introduit la situation d’élevage en classe entière. Les séances de sciences ont à chaque fois été précédées par l’observation collective du vivarium. Le maître prenait soin de manipuler les escargots avec précaution, il donnait des consignes précises lorsqu’il autorisait un élève à agir sur l’élevage. Les leçons se succédaient avec des prises de note collectives dans le cahier de sciences. Un matin de retour en classe, il a découvert le vivarium recouvert d’une couche de 3 cm d’eau. Après quelques minutes de panique, pour essayer de résorber le drame des escargots noyés, il s’est retourné, fâché, vers ses élèves à la recherche du responsable. La bêtise ne pouvait venir que de sa classe, ils sont les seuls à fréquenter l’étude du soir encadré par une étudiante. Deux élèves ont fini par se dénoncer sans pouvoir expliquer leur geste. Très déçu et contrarié, Il n’a pas poursuivi plus loin son investigation.

Et vous, qu’auriez-vous fait à la place de Michael ?
Dans quelle mesure l’enseignant doit-il impliquer ses élèves au sein d’une séquence ? Qu’est-ce que cela apporte ? Quelle doit être sa posture par rapport à cette implication ?
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POUR ALLER PLUS LOIN : STANISLAS DEHANE : LES QUATRE PILIERS DE L’APPRENTISSAGE
Stanislas Dehaene, chercheur en sciences cognitives et membre du Collège de France, a forgé un modèle autour de ce qu’il appelle les 4 piliers de l’apprentissage : l’attention, l’engagement actif, le feedback, ou retour d’informations et la consolidation.
Le modèle des quatre piliers de l’apprentissage a l’avantage de présenter un système cohérent qui met en avant des aspects essentiels de l’apprentissage et permet de dépasser les querelles entre différentes chapelles pédagogiques. Il s’agit d’un modèle avec ses limites, comme le montre André Giordan.
POUR ALLER PLUS LOIN : RESSOURCES COMPLEMENTAIRES DU RESEAU
Nous vous invitons à contribuer à cette ressourcerie en partageant vos recommandations lectures, de vidéos etc… sur le groupe dédié au partage de pratiques
SE METTRE EN ACTION : DÉCOUVREZ ET TESTEZ L’OUTIL « BANQUE DE QUESTIONS » EN CLASSE
Le principe de cet outil est tout simple, très similaire à une boîte à idées. La banque de questions fixe un cadre qui permet très facilement d’avoir un aperçu des questions que se posent les élèves, afin de pouvoir y répondre collectivement !La banque de questions fixe un cadre qui permet très facilement d’avoir un aperçu des questions que se posent les élèves, afin de pouvoir y répondre collectivement !
Que faire avec cet outil ?
Vous pouvez soit le tester en tant que tel dans votre classe, mais aussi l’adapter, voir vous en inspirer pour en créer un qui vous convient !
Partager votre expérience en commentaire comme l’ont fait d’autres enseignants avant vous ! Il suffit alors de prendre une photo de cette expérimentation : de vos élèves (assurez-vous d’avoir les droits à l’image), d’un dessin, d’une production des élèves, du tableau… et de la poster en commentaire. Vous pouvez le faire directement depuis votre téléphone !
Plutôt que d’hésiter à faire, poser vos questions à ceux et celles qui ont déjà testé en répondant à leurs commentaires ou en rejoignant la conversation sur le forum.
Une fois tout fait, il ne vous reste plus qu’à être fier.e de l’action accomplie, et la poursuivre !